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vendredi 14 décembre 2007

Les enjeux de la question Betancourt


Les preuves de vie de l’ex sénatrice franco-colombienne Ingrid Bétancourt ont replacé le dossier de la plus célèbre des otages sur le devant de la scène politique internationale.

« La vie ici n’est pas la vie ». Cette phrase est extraite de la lettre d’Ingrid Betancourt récupérée à Bogota le 30 novembre et accompagnée d’une vidéo sans bande sonore.
Suite à la diffusion de ces éléments, le président français Nicolas Sarkozy a enregistré deux allocutions adressées à Manuel Marulanda, numéro un des forces armées révolutionnaires de Colombie, et à Ingrid Betancourt elle même. Il demande la libération de la franco-colombienne pour Noël.
Mais les FARC ont posé leurs exigences. Principalement la démilitarisation totale des zones qu’ils contrôlent et dans lesquelles sont situées les villes de Florida et Pradera, dont les FARC ont stratégiquement besoin pour gagner du territoire.
Si cette solution à été catégoriquement refusée par le président colombien Alvaro Uribe, en Colombie, la soudaine manifestation de la communauté internationale dans le dossier Betancourt inquiète. La population a peur que la pression des autres pays oblige le gouvernement à céder du terrain aux FARC. «Ils ne négocient pas, à l’étranger personne n’a l’air de comprendre. Pastrana (ancien président Colombien ndlr) leur a cédé 42000 km2 pour faire évoluer le processus de paix, ca n’a rien changé. Donner une ville aux FARC anéantit la vie de tous ses habitants» explique Alexander Zambrano, soldat du régiment colombien et habitant de Florida.
La Colombie soutient majoritairement l’intransigeance de son président, qui s’est juré d’écraser une guérilla présente depuis trente ans. Pourtant, le 7 décembre dernier, le chef d’état colombien a déclaré pour la première fois accepter le principe d’une zone de rencontre pour un échange humanitaire d’otages, s’engageant de fait dans la voie tortueuse de la négociation.
L’enjeu majeur qui se profile aujourd’hui est de mener à bien cet échange en évitant les nombreux pièges possibles. Celui de céder aux FARC ces deux sésames qu’ils espèrent tant, plaques tournantes de tous les trafics: Pradera et Florida. Et celui qui consiste pour les FARC à utiliser les otages dans le seul but de bénéficier d’une reconnaissance internationale.

Debono Gwendoline

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